Sud-Soudan: une année pire que les autres

Le temps du retour n’est pas encore arrivé pour Ayelle et sa famille. Alors que le sud du Soudan était en guerre avec le nord elle avait fui les combats et s’était réfugiée au sud Darfour. Après dix ans d’exil elle est revenue chez elle dans l
<p>Le temps du retour n’est pas encore arrivé pour Ayelle et sa famille. Alors que le sud du Soudan était en guerre avec le nord, elle avait fui les combats et s’était réfugiée au sud Darfour. Après dix ans d’exil, elle est revenue chez elle, dans le village de Majong Yienthu, dans le Nord Bahr el Ghazal, fin 2007.</p>

Le temps du retour n’est pas encore arrivé pour Ayelle et sa famille. Alors que le sud du Soudan était en guerre avec le nord, elle avait fui les combats et s’était réfugiée au sud Darfour. Après dix ans d’exil, elle est revenue chez elle, dans le village de Majong Yienthu, dans le Nord Bahr el Ghazal, fin 2007.

Mais des affrontements sont survenus dans cette zone, le long de la frontière contestée entre le nord et le sud du Soudan. Et quelques semaines après son arrivée, Ayelle a dû fuir à nouveau. Sa famille s’est alors rendue près d’Aweil, la capitale du Nord Bahr el Ghazal.

Ayelle vit depuis sous une hutte précaire, avec des centaines d’autres familles sur un site près du village de Mathiang Dut Akok. Son enfant amaigri sur les genoux, elle raconte les difficultés pour trouver autre chose que les noix et les feuilles ramassées dans la brousse.

« Dans la ville d’Aweil et les environs, la malnutrition est plus importante et plus précoce que d’habitude » explique Caroline Seguin, responsable des activités MSF à Aweil. « Nous sommes encore en amont du traditionnel « pic de malnutrition » ». Déjà environ 1400 enfants malnutris sont pris en charge dans le programme nutritionnel.

Les prix ont augmenté ont augmenté, particulièrement dans la ville d’Aweil, alors que la population est de plus en plus nombreuse. Depuis la signature de l’accord de paix en 2005, entre le nord et le sud, des centaines de milliers de personnes sont revenues dans cette région où les ressources sont très pauvres.

La moitié des enfants soignés par MSF pour malnutrition viennent de familles récemment arrivées, soit déplacées suite aux combats à la frontière, soit de retour après avoir fui pendant les années de guerre civile au Soudan du Sud. L’autre moitié concerne des résidents d’Aweil. MSF a ouvert des centres nutritionnels ambulatoires sur quatre sites. Les enfants nécessitant une hospitalisation sont soignés par l’équipe MSF à l’hôpital d’Aweil.

L'insécurité alimentaire et la malnutrition se sont encore aggravées cette année, dans le nord Bahr el Ghazal, au Sud-Soudan. Reportage à Mathiang Dut Akok, un site où des centaines de familles vivent dans des conditions très précaires.

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Le temps du retour n’est pas encore arrivé pour Ayelle et sa famille. Alors que le sud du Soudan était en guerre avec le nord, elle avait fui les combats et s’était réfugiée au sud Darfour. Après dix ans d’exil, elle est revenue chez elle, dans le village de Majong Yienthu, dans le Nord Bahr el Ghazal, fin 2007.

Mais des affrontements sont survenus dans cette zone, le long de la frontière contestée entre le nord et le sud du Soudan. Et quelques semaines après son arrivée, Ayelle a dû fuir à nouveau. Sa famille s’est alors rendue près d’Aweil, la capitale du Nord Bahr el Ghazal.

Ayelle vit depuis sous une hutte précaire, avec des centaines d’autres familles sur un site près du village de Mathiang Dut Akok. Son enfant amaigri sur les genoux, elle raconte les difficultés pour trouver autre chose que les noix et les feuilles ramassées dans la brousse.

« Dans la ville d’Aweil et les environs, la malnutrition est plus importante et plus précoce que d’habitude » explique Caroline Seguin, responsable des activités MSF à Aweil. « Nous sommes encore en amont du traditionnel « pic de malnutrition » ». Déjà environ 1400 enfants malnutris sont pris en charge dans le programme nutritionnel.

Les prix ont augmenté ont augmenté, particulièrement dans la ville d’Aweil, alors que la population est de plus en plus nombreuse. Depuis la signature de l’accord de paix en 2005, entre le nord et le sud, des centaines de milliers de personnes sont revenues dans cette région où les ressources sont très pauvres.

La moitié des enfants soignés par MSF pour malnutrition viennent de familles récemment arrivées, soit déplacées suite aux combats à la frontière, soit de retour après avoir fui pendant les années de guerre civile au Soudan du Sud. L’autre moitié concerne des résidents d’Aweil. MSF a ouvert des centres nutritionnels ambulatoires sur quatre sites. Les enfants nécessitant une hospitalisation sont soignés par l’équipe MSF à l’hôpital d’Aweil.

L'insécurité alimentaire et la malnutrition se sont encore aggravées cette année, dans le nord Bahr el Ghazal, au Sud-Soudan. Reportage à Mathiang Dut Akok, un site où des centaines de familles vivent dans des conditions très précaires.

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