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Sida : patients en danger face aux ruptures de financement des médicaments

Pharmacie de l' hôpital de district de Chiradzulu au Malawi. MSF travaille dans le sud du pays où près d'une personne sur sept est infectée par le virus du VIH/sida.
Pharmacie de l' hôpital de district de Chiradzulu, au Malawi. MSF travaille dans le sud du pays, où près d'une personne sur sept est infectée par le virus du VIH/sida. © Isabelle Merny / MSF

A la veille de l'ouverture du 5ème Congrès de l'International Aids Society (IAS) à Cape Town, en Afrique du Sud, MSF s'inquiète des ruptures d'approvisionnement de médicaments antirétroviraux (ARV) et d'autres médicaments essentiels contre le VIH/ Sida, qui mettent en danger la vie des patients dans au moins six pays africains. L'inaction des gouvernements, des bailleurs de fonds et de leurs partenaires doit cesser et des mesures urgentes et concrètes doivent être prises.

A la veille de l'ouverture du 5ème Congrès de l'International Aids Society (IAS) à Cape Town, en Afrique du Sud, MSF s'inquiète des ruptures d'approvisionnement de médicaments antirétroviraux (ARV) et d'autres médicaments essentiels contre le VIH/ Sida, qui mettent en danger la vie des patients dans au moins six pays africains. L'inaction des gouvernements, des bailleurs de fonds et de leurs partenaires doit cesser et des mesures urgentes et concrètes doivent être prises.

Dans six pays africains, l' approvisionnement de médicaments vitaux contre le VIH/ Sida a été retardé et risque d'être suspendu. Ces perturbations sont le résultat d'une pénurie des financements nationaux et des retards pris par les bailleurs de fonds à remplir leurs engagements.

Les principales institutions internationales de financement comme le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et PEPFAR (Plan d'urgence américain pour la lutte contre le Sida) font face à des limites budgétaires ou à des incertitudes quant au renouvellement du financement. Les problèmes de gestion de l'approvisionnement et d'achat aggravent la situation.

Manque de financement et retards inquiétants. En Afrique du Sud, le budget du gouvernement alloué à la santé a été réduit à cause de la crise financière et il semble difficile de trouver un financement alternatif à court terme.

Au Malawi, les retards dans les décaissements de financement du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont déjà causé des pénuries inquiétantes dans les approvisionnements en ARV.
Conséquence : les stocks d'ARV dans plusieurs structures de santé atteignent des niveaux dangereusement bas.

 

Afin d'éviter davantage de ruptures, le ministère de la Santé travaille en collaboration avec MSF et d'autres ONG pour redistribuer des réserves d'ARV dans différents districts. MSF a également dû acheter des stocks supplémentaires pour assurer un approvisionnement constant pour les patients pris en charge dans ses projets. Jusqu'à maintenant, MSF est capable de mettre de nouveaux patients sous traitement, mais le risque de ralentissement est réel.

« MSF est extrêmement préoccupée par le manque d'actions concrètes de la part des gouvernements, des partenaires et des bailleurs internationaux, en vue d'assurer un financement et un approvisionnement continus en ARV et autres médicaments essentiels », déclare Meinie Nicolai, directrice des opérations de MSF.

« Ils sont en train de jouer avec le feu. Sans ARV, il n'y a pas de traitement contre le VIH/ Sida. Les gouvernements et les bailleurs de fonds doivent répondre aux problèmes de financement et d'approvisionnement de façon urgente et efficace ».

Des conséquences catastrophiques pour les patients. Si la mise sous traitement de nouveaux patients doit être suspendue ou retardée, la vie de nombreuses personnes ayant besoin de médicaments vitaux est en danger.

Pour les patients déjà sous traitement, les interruptions ou la prise de moindre doses conduiront à un échec du traitement et à un risque plus élevé de développement de résistances. Ces derniers mois, les perturbations ont directement touché les programmes Sida de MSF.

« Partout autour de nous, les cliniques arrêtent de prendre en charge des patients parce qu'il n'y a tout simplement pas assez d'ARV», explique Eric Goemaere, chef de mission MSF en Afrique du Sud.

« Les listes d'attente s'allongent de jour en jour, mettant en péril la vie des patients avant même qu'ils aient commencé un traitement ARV. C'est incroyable qu'un programme Sida qui fonctionne relativement bien puisse être handicapé en quelques semaines à peine. MSF ne sera pas capable de combler les vides. D'ailleurs, est-il de notre responsabilité de le faire, étant donné les engagements internationaux annoncés ? »

Les équipes MSF en Ouganda, en République démocratique du Congo, au Zimbabwe et en Guinée constatent également des ruptures de stocks.

 

 

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