Séisme au Maroc : MSF se mobilise pour évaluer les besoins

Séisme au Maroc : MSF se mobilise pour évaluer les besoins
Vue générale des dégâts dans la ville de Marrakech, à la suite à du séisme qui a frappé le centre du Maroc le vendredi 8 septembre 2023.  © REUTERS/Abdelhak Balhaki

Le bilan provisoire du séisme de magnitude 6,8 qui a frappé le centre du Maroc, dans la nuit de vendredi à samedi, s'établit désormais à presque 2 900 morts et à plus de 2 500 blessés. Des équipes d’urgence de Médecins Sans Frontières se rendent sur place pour évaluer les besoins. 

« MSF n'est pas opérationnelle au Maroc, mais nous établissons actuellement des contacts avec les autorités locales pour intervenir rapidement afin d'évaluer les besoins et déterminer si notre soutien est nécessaire, a déclaré Michel-Olivier Lacharité, responsable de la cellule des urgences à Paris. Comme pour tous les tremblements de terre, la recherche des personnes ensevelies sous les décombres reste la priorité, et cette phase est souvent assurée par les acteurs locaux. »  

Les dégâts sont particulièrement importants autour d’Al-Haouz et Taroudant, dans le centre du pays. Les voies de communication et d'approvisionnement doivent être rapidement rétablies, afin de permettre l'acheminement des secours depuis l’extérieur des zones touchées. 

Des hommes déblaient les décombres dans la ville d'Amizmiz, près de l'épicentre du séisme qui a frappé le centre du Maroc vendredi 8 septembre 2023. 
 © John Johnson/MSF
Des hommes déblaient les décombres dans la ville d'Amizmiz, près de l'épicentre du séisme qui a frappé le centre du Maroc vendredi 8 septembre 2023.  © John Johnson/MSF

« La plupart des maisons des petits villages que nous avons visités ont été endommagées parce qu'elles ont été construites avec des matériaux fragiles comme la boue. Un nombre important de personnes ont été tuées et blessées. En outre, les routes ont été endommagées, constate Carlos Rubio coordinateur d'urgence de MSF qui s'est rendu  dans la province de Chichaoua. Cependant, les besoins médicaux et humanitaires immédiats et urgents ont été satisfaits dans les jours qui ont suivi l'urgence grâce à la mobilisation massive des autorités marocaines et de la société civile locale. Les patients nécessitant des soins médicaux ont déjà été transférés vers les hôpitaux centraux de Chichaoua et de Marrakech. En outre, la majorité des habitants des villages que nous avons visités ont déjà reçu une première aide sous forme de nourriture, d'eau, de couvertures, de tentes et d'autres produits de première nécessité. Nous pourrions travailler davantage sur les services de santé mentale qui sont peu développés, une lacune que nous avons identifiée. Il n'y a qu'un seul psychiatre et aucun psychologue travaillant dans cette province de 400 000 habitants. Cependant, des efforts de mobilisation pour un soutien psychologique sont en cours dans certaines régions, que nous évaluerons également, car il est nécessaire d'améliorer le soutien psychologique dans le cadre des efforts d'intervention en cours.»

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