Iran : Soigner les blessés Irakiens à Mehran

@Antoine Prus. Mehran est située en Iran à quelques kilomètres de la frontière avec l'Irak à 250 kilomètres soit  quatre heures de route de Bagdad. L'hôpital Iman Hossein de Mehran est avec Amman en Jordanie et Souleymanieh au Kurdistan Irakien la
<p>@Antoine Prus. Mehran est située en Iran à quelques kilomètres de la frontière avec l'Irak, à 250 kilomètres, soit  quatre heures de route de Bagdad. L'hôpital Iman Hossein de Mehran est avec Amman en Jordanie et Souleymanieh, au Kurdistan Irakien, la troisième structure MSF de prise en charge des victimes du conflit irakien.</p>

@Antoine Prus. Mehran est située en Iran à quelques kilomètres de la frontière avec l'Irak, à 250 kilomètres, soit  quatre heures de route de Bagdad. L'hôpital Iman Hossein de Mehran est avec Amman en Jordanie et Souleymanieh, au Kurdistan Irakien, la troisième structure MSF de prise en charge des victimes du conflit irakien.

Médecins Sans Frontières a mis en place depuis avril 2008 un service hospitalier de chirurgie réparatrice orthopédique au sein de l'hôpital Imam Hossein de Mehran, en Iran. Chaque mois, une quinzaine de blessés irakiens de Bagdad et des environs sont pris en charge par nos équipes. Quarante lits sont alloués à ce service.

@Siavash Maghsoudi. Les blessés sont des patients traités en urgence en Irak suite à un événement violent. La complexité de leur cas est évaluée par une équipe de médecins MSF en Irak puis en Jordanie. Les chirurgiens MSF proposent des soins de reconstruction afin de redonner une fonction aux membres blessés. Lésions nerveuses, pertes de tissus mous, fractures complexes, ostéomyélites... Les types d'intervention sont complexes.

"Notre objectif est de permettre une meilleure mobilité des membres blessés des patients. Nous travaillons en étroite collaboration avec les chirurgiens iraniens et étrangers, le kinésithérapeute d'Ilam et le prothésiste de Téhéran afin de réaliser des chirurgies réparatrices orthopédiques. Les conséquences des blessures affectent chaque geste de la vie quotidienne" précise Nikki Blackwell, directrice médicale du service hospitalier MSF de Mehran, en Iran.

@Siavash Maghsoudi. Ce patient vient de subir un prélèvement osseux afin de déterminer l'antibiotique approprié à son infection. Chaque jour, l'équipe médicale composée de médecins, d'infirmiers iraniens, internationaux et de traducteurs fait le tour de chaque patient et vérifient leur état de santé. Un plan opératoire est proposé en fonction du cas complexe de chaque patient.

@Siavash Maghsoudi. L'ostéomyélite est une infection récurrente des blessés irakiens. Elle représente une priorité pour les médecins avant d'envisager toute chirurgie, une première étape pour le patient avant d'envisager une chirurgie ou un plan opératoire. La prise en charge des patients est réévaluée en permanence.

@Siavash Maghsoudi. "J'étais au volant de mon taxi à Bagdad quand j'ai entendu une énorme explosion. Tout a volé en éclats. Ma voiture a été prise dans un carambolage. J'ai été transporté dans un hôpital puis un autre, j'ai été soigné mais j'avais besoin d'être greffé. Je faisais partie du premier groupe de patients quand l'hôpital MSF a été ouvert en Iran. J'avais une grosse infection osseuse. Mon infection a été traitée ici. Je suis rentré chez moi avec mon traitement antibiotique. Je suis revenu 47 jours plus tard. Les prélèvements sont pour l'instant négatifs". Ghaleb, chauffeur de taxi, 43 ans.

@Siavash Maghsoudi. "Quinze jours après mon mariage, j'ai été blessé en allant au travail à Bagdad. J'étais en chemin pour mon journal quand j'ai été arrêté par des soldats. Un contrôle de routine. Ils m'ont laissé passé. Alors que je m'engageais dans la rue, une voiture s'est avancée en face de moi, les tirs ont commencé. Le souffle a été si fort que j'ai été projeté deux mètres plus loin. Mon cas a été considéré comme très compliqué par les médecins."  Hussein, journaliste, 30 ans.  

@Siavash Maghsoudi. " Je dormais. Notre quartier a été bombardé. Quatre roquettes son tombées, deux étages de notre maison se sont effondrés. J'ai vu mon frère mort, il me souriait. J'ai cru qu'il était encore vivant. Mon grand frère et ma grande sœur sont morts sur le coup. Mon père amputé, est mort aussi... en attendant son tour dans la salle d'attente des urgences. Quand les médecins m'ont vue, ils m'ont dit: "Tu es jeune, on va tout faire pour sauver ton bras et ne pas l'amputer". Adraa, lycéenne, 14 ans

@Siavash Maghsoudi. Adraa reçoit sa troisième session de rééducation. Ses doigts ont déjà recommencé à s'articuler. "Adraa ne bougeait pas ses mains sûrement par crainte suite aux multiples chirurgies qu'elle a subies. Avec les exercices, petit à petit, ses muscles se renforcent" décrit Azim Seidi, kinésithérapeute.

@Siavash Maghsoudi. Une équipe d'infirmiers assure les soins journaliers de ces patients aux blessures complexes. Les fixateurs externes nécessitent une surveillance régulière. Pansements et gestion de la douleur postopératoire font l'objet d'un suivi quotidien.  

Hygiène renforcée, solutions hydro alcoolisées à destination du corps hospitalier et des patients font partie des protocoles MSF. Des chambres d'isolement sont mises en place pour éviter les contaminations entre les patients.

@Siavash Maghsoudi. "L'avantage d'être si proche de l'Irak réside dans la référence des patients et permet aux patients de revenir dans notre structure entre deux traitements. Nous pouvons commencer une partie du traitement, par exemple antibiotique, renvoyer la personne à la maison, avec ses médicaments, rester en contact par téléphone pour le suivi et la faire revenir au moment opportun. Le deuxième avantage est la proximité et la possibilité d'utiliser l'expertise des structures locales iraniennes". Nikki Blackwell, Directrice médicale Mehran.

@Antoine Prus. Une fois par semaine, les équipes MSF organisent une sortie à l'extérieur de l'hôpital. Entourés d'infirmiers et d'un médecin, les patients peuvent ainsi se divertir pendant quelques heures sans interrompre leur traitement.  

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@Antoine Prus. Mehran est située en Iran à quelques kilomètres de la frontière avec l'Irak, à 250 kilomètres, soit  quatre heures de route de Bagdad. L'hôpital Iman Hossein de Mehran est avec Amman en Jordanie et Souleymanieh, au Kurdistan Irakien, la troisième structure MSF de prise en charge des victimes du conflit irakien.

Médecins Sans Frontières a mis en place depuis avril 2008 un service hospitalier de chirurgie réparatrice orthopédique au sein de l'hôpital Imam Hossein de Mehran, en Iran. Chaque mois, une quinzaine de blessés irakiens de Bagdad et des environs sont pris en charge par nos équipes. Quarante lits sont alloués à ce service.

@Siavash Maghsoudi. Les blessés sont des patients traités en urgence en Irak suite à un événement violent. La complexité de leur cas est évaluée par une équipe de médecins MSF en Irak puis en Jordanie. Les chirurgiens MSF proposent des soins de reconstruction afin de redonner une fonction aux membres blessés. Lésions nerveuses, pertes de tissus mous, fractures complexes, ostéomyélites... Les types d'intervention sont complexes.

"Notre objectif est de permettre une meilleure mobilité des membres blessés des patients. Nous travaillons en étroite collaboration avec les chirurgiens iraniens et étrangers, le kinésithérapeute d'Ilam et le prothésiste de Téhéran afin de réaliser des chirurgies réparatrices orthopédiques. Les conséquences des blessures affectent chaque geste de la vie quotidienne" précise Nikki Blackwell, directrice médicale du service hospitalier MSF de Mehran, en Iran.

@Siavash Maghsoudi. Ce patient vient de subir un prélèvement osseux afin de déterminer l'antibiotique approprié à son infection. Chaque jour, l'équipe médicale composée de médecins, d'infirmiers iraniens, internationaux et de traducteurs fait le tour de chaque patient et vérifient leur état de santé. Un plan opératoire est proposé en fonction du cas complexe de chaque patient.

@Siavash Maghsoudi. L'ostéomyélite est une infection récurrente des blessés irakiens. Elle représente une priorité pour les médecins avant d'envisager toute chirurgie, une première étape pour le patient avant d'envisager une chirurgie ou un plan opératoire. La prise en charge des patients est réévaluée en permanence.

@Siavash Maghsoudi. "J'étais au volant de mon taxi à Bagdad quand j'ai entendu une énorme explosion. Tout a volé en éclats. Ma voiture a été prise dans un carambolage. J'ai été transporté dans un hôpital puis un autre, j'ai été soigné mais j'avais besoin d'être greffé. Je faisais partie du premier groupe de patients quand l'hôpital MSF a été ouvert en Iran. J'avais une grosse infection osseuse. Mon infection a été traitée ici. Je suis rentré chez moi avec mon traitement antibiotique. Je suis revenu 47 jours plus tard. Les prélèvements sont pour l'instant négatifs". Ghaleb, chauffeur de taxi, 43 ans.

@Siavash Maghsoudi. "Quinze jours après mon mariage, j'ai été blessé en allant au travail à Bagdad. J'étais en chemin pour mon journal quand j'ai été arrêté par des soldats. Un contrôle de routine. Ils m'ont laissé passé. Alors que je m'engageais dans la rue, une voiture s'est avancée en face de moi, les tirs ont commencé. Le souffle a été si fort que j'ai été projeté deux mètres plus loin. Mon cas a été considéré comme très compliqué par les médecins."  Hussein, journaliste, 30 ans.  

@Siavash Maghsoudi. " Je dormais. Notre quartier a été bombardé. Quatre roquettes son tombées, deux étages de notre maison se sont effondrés. J'ai vu mon frère mort, il me souriait. J'ai cru qu'il était encore vivant. Mon grand frère et ma grande sœur sont morts sur le coup. Mon père amputé, est mort aussi... en attendant son tour dans la salle d'attente des urgences. Quand les médecins m'ont vue, ils m'ont dit: "Tu es jeune, on va tout faire pour sauver ton bras et ne pas l'amputer". Adraa, lycéenne, 14 ans

@Siavash Maghsoudi. Adraa reçoit sa troisième session de rééducation. Ses doigts ont déjà recommencé à s'articuler. "Adraa ne bougeait pas ses mains sûrement par crainte suite aux multiples chirurgies qu'elle a subies. Avec les exercices, petit à petit, ses muscles se renforcent" décrit Azim Seidi, kinésithérapeute.

@Siavash Maghsoudi. Une équipe d'infirmiers assure les soins journaliers de ces patients aux blessures complexes. Les fixateurs externes nécessitent une surveillance régulière. Pansements et gestion de la douleur postopératoire font l'objet d'un suivi quotidien.  

Hygiène renforcée, solutions hydro alcoolisées à destination du corps hospitalier et des patients font partie des protocoles MSF. Des chambres d'isolement sont mises en place pour éviter les contaminations entre les patients.

@Siavash Maghsoudi. "L'avantage d'être si proche de l'Irak réside dans la référence des patients et permet aux patients de revenir dans notre structure entre deux traitements. Nous pouvons commencer une partie du traitement, par exemple antibiotique, renvoyer la personne à la maison, avec ses médicaments, rester en contact par téléphone pour le suivi et la faire revenir au moment opportun. Le deuxième avantage est la proximité et la possibilité d'utiliser l'expertise des structures locales iraniennes". Nikki Blackwell, Directrice médicale Mehran.

@Antoine Prus. Une fois par semaine, les équipes MSF organisent une sortie à l'extérieur de l'hôpital. Entourés d'infirmiers et d'un médecin, les patients peuvent ainsi se divertir pendant quelques heures sans interrompre leur traitement.  

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