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Haïti : extension des activités médicales et ouverture de l'hôpital gonflable MSF

Hôpital MSF de Carrefour le 17 janvier 2010.
Hôpital MSF de Carrefour, le 17 janvier 2010. © Julie Remy

Nos équipes présentes dans le pays subissent une double pression : celle de répondre aux besoins continus en chirurgie et la nécessité grandissante d'offrir des soins post-opératoires. Pour soulager les structures de soins, un hôpital gonflable a été installé sur un terrain de la capitale.Lire également sur Libération.fr : Haïti - MSF à bloc dans le chaos

Tandis qu'un grand nombre de personnes ont subi une opération et requièrent désormais des soins post-opératoires, la capacité d'accueil et de prise en charge dans certaines structures de santé devient de plus en plus difficile.

Dans la capitale, l'hôpital Choscal situé dans le bidonville de Cité Soleil continue de fonctionner 24h/24 et admet en moyenne 20 à 25 personnes par jour.

Extension des activités médicales. MSF vient tout juste d'identifier un nouveau bâtiment (une ancienne crèche dans le centre de Port-au-Prince) pouvant être utilisé comme structure d'accueil pour ces patients, tandis qu'une autre structure dans le quartier Bicentenaire vient d'ouvrir pour assurer les soins post-opératoires.

Pour remplacer l'hôpital Carrefour qui avait été endommagé, MSF a aussi trouvé à quelques mètres de là une école dans laquelle elle a pu transférer des patients.

Dans la municipalité de Léogâne, MSF a démarré récemment des activités chirurgicales dans l'hôpital local et a déjà opéré 30 patients. Toutefois 40 patients sont encore sur la liste d'attente. À Martissant, où la salle d'opération a été fonctionnelle dans les heures qui ont suivi le séisme, 20 personnes présentant des fractures ouvertes attendent d' être prises en charge.

Interventions chirurgicales dans l'hôpital gonflable. Et aujourd'hui l'hôpital gonflable de MSF a pu être installé sur un terrain de la capitale. Les équipes ont déjà commencé à y mener des interventions chirurgicales et peuvent accueillir quelque 180 personnes dans les unités sous tente. Avec le traumatisme qu'a connu nombre de patients suite à l'effondrement des structures en dur pendant le séisme, la plupart craignent de se trouver à l'intérieur d'un hôpital normal. C'est pourquoi, avec ses murs souples et légers, le nouvel hôpital de campagne leur est particulièrement adapté.

« Les patients sont moins nerveux ici », explique l'infirmière Veronica Chesa qui travaille dans cette structure baptisée Hôpital Saint-Louis. « Ils ont moins de mal à s'endormir, et j'ai remarqué une baisse dans les demandes de sédatifs. »

Soins psychiques. Les répercussions psychologiques du séisme représentent un immense défi pour tous ceux qui l'ont vécu, et MSF met actuellement en place une équipe de spécialistes pour y faire face. On compte à présent 18 psychiatres et psychologues soutenant autant les patients que le personnel médical qui travaille dans ce contexte de crise.

« La première étape est de fournir des informations psychologiques de base et d'expliquer qu'ils ne sont pas fous en dépit du stress qu'ils ressentent », affirme le docteur German Casas, psychiatre MSF. Son message est simple : « C'est normal d'être nerveux, c'est normal d'avoir peur. La peur a une utilité : elle nous protège. »

Distribution de biens de première nécessité. À l'extérieur de la ville, dans la municipalité de Grand-Goâve, la distribution de produits ménagers essentiels comme du savon, des seaux et des couvertures a débuté. Ces deux derniers jours, plus de 1 300 familles ont reçu ces articles de base, tandis qu'à Jacmel, le même nombre devrait en bénéficier d'ici la fin de la journée. Et une distribution de 1 200 kits est également prévue à Léogâne.

Traitement des insuffisance rénales. A Port-au-Prince, le groupe de néphrologues continue de procéder à des dialyses des reins. À ce jour, ils en ont déjà réalisés plus de 50. Stefaan Maddens, un néphrologue MSF qui a traité les cas les plus précoces, met l'accent sur la nécessité de repérer les patients dans la ville.

« Le plus important est de faire circuler l'information, pas seulement au personnel MSF, mais aussi à tous les chirurgiens, tous les médecins qui travaillent à Port-au-Prince, et ceux qui soignent des blessés, sur le fait qu'il existe une possibilité de traiter les insuffisances rénales », explique Stefaan. « Nous disposons au total de sept appareils, ce qui veut dire que nous pouvons prendre en charge de nombreux patients par jour, ce qui peut sauver beaucoup de vies. »

Dossier "Tremblement de terre en Haïti"

Retour au dossier consacré aux interventions de MSF en Haïti après le séisme du 12 janvier 2010.

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