Au-delà du choléra, aggravation de la crise au Zimbabwe

La crise politique, et la crise économique qui s'en est suivie, ont précipité l'implosion du système de santé et des infrastructures de base, favorisant une épidémie de choléra sans précédent qui a déjà fait des milliers de victimes.

Mais le choléra n'est qu'une des facettes de cette crise humanitaire caractérisée par un accès insuffisant aux soins de santé, l'effondrement des infrastructures, une prévalence élevée du VIH, la violence politique, les déplacements internes et l'exode vers les pays voisins, les pénuries alimentaires, la malnutrition.

La situation n'est pas nouvelle, mais elle s'est sensiblement aggravée ces derniers mois face à l'impasse politique et l'accélération de la faillite économique du pays. Qui plus est, l'urgence humanitaire n'a pas fait l'objet d'une réponse internationale coordonnée et vigoureuse.

Médecins Sans Frontières (MSF) est présente au Zimbabwe depuis 2000. Depuis 2007, l'organisation vient en aide aux Zimbabwéens qui ont fui vers l'Afrique du Sud.

Actuellement, les équipes médicales présentes au Zimbabwe prennent en charge environ 75% des cas suspects de choléra. Depuis le début de l'épidémie en août 2008, MSF a soigné près de 45 000 patients et soutenu, indirectement, la prise en charge de plusieurs milliers d'autres cas en fournissant du matériel, un appui logistique, des conseils techniques et en assurant la formation du personnel du ministère de la Santé

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