Yémen : MSF vient en aide aux victimes du cyclone dans la province de l’Hadramaout

Moukalla Yémen.
Moukalla, Yémen. © MSF

Les deux cyclones qui, en l’espace d’une semaine, ont frappé  les côtes sud-est du Yémen, début novembre, ont fait de gros dégâts. Des centaines de familles n’ont plus de toit dans la province de l’Hadramaout. A Moukalla, la capitale de la province, les petites maisons en pisé n’ont pas résisté à la tornade, des torrents d’eau se sont déversés dans la ville et ont détruit des ponts.

« Il y a encore de l’eau stagnante dans les districts de Borom-Mayfaa notamment, on peut voir des grandes mares d’une dizaine de mètres de large, observe Hassan Boucenine, chef de mission MSF. Et beaucoup de familles sinistrées se sont réfugiées dans les écoles. » Pour leur offrir un accès aux soins, MSF a mis en place un dispensaire mobile. Un médecin et une infirmière MSF ont donné plus de 300 consultations, essentiellement à des femmes et des enfants. 

Après son arrivée à Moukalla, le 10 novembre, l’équipe MSF a également constaté des besoins en eau. Elle a donc installé des réservoirs. De l’eau est acheminée par camion. Et des bouteilles d’eau ont été distribuées avec des kits d’hygiène. Le 20 novembre, MSF a aussi secouru 170 familles déplacées en leur donnant de la nourriture et des biens de première nécessité, à savoir des couvertures, des jerrycans, des ustensiles de cuisine et des kits d’hygiène. L’équipe a en outre distribué des moustiquaires et fourni plus de 100 000 litres d’eau aux personnes déplacées.

Si grande que soit la ville de Moukalla avec ses 500 000 habitants, elle n’est pas la seule à avoir souffert des tempêtes tropicales. A 75 km de là sur la côte ouest, les pluies et les vents violents ont fait beaucoup de destructions dans le district de Borom-Mayfaa et les besoins y sont similaires. L’équipe a ainsi fourni 14 réservoirs d’eau pour plus de 430 familles déplacées vivant dans différentes localités.

MSF est l'un des rares acteurs de secours qui interviennent sur place. Or les besoins sont importants. Et ils viennent s’ajouter aux besoins considérables, sur le plan médical et humanitaire, qui résultent de l’effondrement du système de santé yéménite et sont liés au violent conflit qui déchire le pays depuis mars dernier. « Comme dans les autres provinces, les hôpitaux ont ici de gros problèmes d’approvisionnement en médicaments et en matériel médical, constate Hassan Boucenine. La banque de sang de Moukalla n’a plus de réactifs pour faire les tests sanguins et éviter toute contamination par le virus de l’hépatite, la dengue, le paludisme et le HIV ».

MSF est présente dans huit autres provinces au Yémen et a pris en charge plus de 16 000 blessés depuis le 19 mars 2015.

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