Les équipes médicales MSF constatent notamment un niveau extrême de destruction des tissus et des os, et des orifices de sortie de balles démesurés, qui peuvent avoir la taille d’un poing. « Chez la moitié des 500 victimes de tirs que nous avons prises en charge, la balle a littéralement détruit les tissus après avoir pulvérisé l’os, explique Marie-Elisabeth Ingres, Cheffe de mission MSF en Palestine, les patients doivent subir des opérations chirurgicales extrêmement complexes, et nombre d’entre eux auront des séquelles à vie. »
La prise en charge de ces blessures est en effet très lourde. Au-delà des soins infirmiers réguliers, les patients auront souvent besoin d’opérations chirurgicales supplémentaires, et de très longues périodes de kinésithérapie et de rééducation. De nombreux patients garderont des déficits fonctionnels à vie et certains risquent encore l’amputation, faute de soins suffisants à Gaza, s’ils ne parviennent pas à obtenir les autorisations nécessaires pour se faire soigner en dehors de Gaza.
Pour faire face à cet afflux massif de patients, MSF a renforcé son dispositif sur place, augmenté le nombre de lits de ses trois cliniques et recruté et formé du personnel médical supplémentaire. Une quatrième clinique ouvrira bientôt ses portes dans le centre de la bande de Gaza afin d’accueillir les patients originaires de cette zone.