France - Grande-Synthe, camp de réfugiés ou "décharge à ciel ouvert" ?

Ils sont plus de 2500, en majorité kurdes, à vivre dans la boue à Grande-Synthe, à côté de Dunkerque, dans le nord de la France, dont beaucoup de familles avec de jeunes enfants. Les réfugiés vivent dans la boue.

Grande-Synthe, c’est la jungle de Calais en pire. Les équipes MSF y ont déployé des activités similaires : remise en état des installations sanitaires, pose de 20 toilettes chimiques supplémentaires, ramassage des ordures. Pour les équipes qui y travaillent, ce n'est pas tant un camp qu'une "décharge à ciel ouvert".

Le 13 janvier, MSF a commencé les travaux d’aménagement d’un nouveau site pour les réfugiés de Grande-Synthe, travaux entièrement pris en charge par MSF. L’Etat ne débourse rien, il ne s’agit pas d’un camp d’Etat. Ces travaux vont durer environ un mois au terme duquel seront installées 500 tentes équipées pour l’hiver pouvant accueillir chacune cinq personnes, ainsi que des douches avec eau chaude et des toilettes en nombre suffisant.
Une fois le camp prêt, les réfugiés s’y installeront de leur plein gré, de même ils devront y rentrer et en sortir librement. « Pour nous, ce sont des conditions essentielles, nous n’allons pas construire un camp où les réfugiés seront enfermés mais un espace où ils pourront passer la période hivernale dans des conditions plus humaines et décentes », explique André Jincq, responsable adjoint des programmes.

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