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Faire reculer la mortalité infantile au Niger

Depuis 2011 MSF appuie le ministère de la santé dans la région de Maradi au Niger pour réduire la mortalité des enfants de moins de cinq ans particulièrement élevée durant la saison de pic de malnutrition et de paludisme qui s’étend généralem
Depuis 2011, MSF appuie le ministère de la santé dans la région de Maradi au Niger, pour réduire la mortalité des enfants de moins de cinq ans, particulièrement élevée durant la saison de pic de malnutrition et de paludisme qui s’étend généralement de juin à novembre. © Sarah Pierre/MSF

Depuis 2011, MSF appuie le ministère de la Santé dans la région de Maradi au Niger pour réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans, particulièrement élevée durant la saison de pic de malnutrition et de palu qui s’étend généralement de juin à novembre.

Le projet a mis l’accent sur les soins de santé au niveau communautaire. Dans plus de 40 villages, des agents de santé assurent détection et prise en charge rapide des cas de palu simple, le dépistage nutritionnel des enfants, l’éducation sanitaire et réfèrent les cas plus graves aux centres de santé. 

Salifou Sabou est responsable des activités de santé communautaire : « Cette approche permet de réduire la charge sur les familles et de rendre les soins plus accessibles. En trente minutes, une mère peut faire soigner gratuitement son enfant du palu, vérifier son état nutritionnel, s’informer et discuter des bonnes pratiques pour assurer sa santé ». 

Certains villages comme Kourfawa se retrouvent encerclés d’eau lors de la saison des pluies. Les difficultés d’accès sont un des critères MSF pour sélectionner les localités où déployer ces activités. Il y a aussi la prévalence du palu, la distance à la structure de santé la plus proche, ainsi que la proximité avec le Nigéria d’où arrivent un grand nombre de patients.

Hussaina est agent de santé communautaire. « MSF nous a formés à reconnaitre les symptômes des maladies qui affectent les moins de 5 ans : palu, malnutrition, infections respiratoires, diarrhée… J’ai installé un espace de consultation à la maison et je réfère automatiquement les enfants de moins de 2 mois vers le centre de santé pour qu’ils soient soignés par un infirmier. »

Hakilou, agent communautaire, père de 3 enfants, habite à Maideparo. « Je vois une quinzaine d’enfants par jour, mais pour l’instant, peu de cas de malnutrition. Cependant, nous vivons surtout de nos cultures et nous savons qu’elles ne sont pas suffisantes pour nous nourrir toute l’année. Aujourd’hui nous sommes inquiets, cela fait 10 jours qu’il n’a pas plu ».

Soueba, 20 ans, travaille à Rignia. « Ici, les enfants souffrent surtout du palu. Sur la quinzaine que je vois au quotidien, 12 en moyenne sont positifs au test de détection rapide.  Heureusement, nous pouvons soigner la majorité au village et les cas de palu grave sont rares. Depuis que nous avons commencé cette activité au village, beaucoup de mères viennent me trouver. »

Baraka a emmené son fils de 2 ans et demi auprès de l'agent de santé à Kourfawa. « Le test du palu était positif, Issia a confirmé qu’il pouvait le soigner. Pendant la saison des pluies, notre village est isolé. Lorsqu’un enfant tombe malade, nous devons aller soit au centre de santé à 3h de marche soit au Nigéria où les soins sont chers. Maintenant, nous venons d’abord ici. »

Moustafa est agent de santé à Dan Abdala. « Pour améliorer la santé de nos enfants, nous devons nous investir. Il y a 3 ans, les familles ont reçu des moustiquaires imprégnées d’insecticide à la maison. Elles devraient être remplacées cette année. J’explique aux mères comment les utiliser, et qu’il ne faut pas laisser les enfants dehors la nuit sans protection. » 

Depuis la mise en place de ces activités en 2016, nous avons constaté une baisse de 25% des cas de palu sévère dans les structures où nous travaillons. Plus de 13 000 enfants ont reçu un traitement gratuit dans leur village depuis juin 2017. « Nous allons continuer à former et accompagner des agents dans d’autres villages l’an prochain », conclut Salifou. 

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Depuis 2011, MSF appuie le ministère de la Santé dans la région de Maradi au Niger pour réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans, particulièrement élevée durant la saison de pic de malnutrition et de palu qui s’étend généralement de juin à novembre.

Le projet a mis l’accent sur les soins de santé au niveau communautaire. Dans plus de 40 villages, des agents de santé assurent détection et prise en charge rapide des cas de palu simple, le dépistage nutritionnel des enfants, l’éducation sanitaire et réfèrent les cas plus graves aux centres de santé. 

Salifou Sabou est responsable des activités de santé communautaire : « Cette approche permet de réduire la charge sur les familles et de rendre les soins plus accessibles. En trente minutes, une mère peut faire soigner gratuitement son enfant du palu, vérifier son état nutritionnel, s’informer et discuter des bonnes pratiques pour assurer sa santé ». 

Certains villages comme Kourfawa se retrouvent encerclés d’eau lors de la saison des pluies. Les difficultés d’accès sont un des critères MSF pour sélectionner les localités où déployer ces activités. Il y a aussi la prévalence du palu, la distance à la structure de santé la plus proche, ainsi que la proximité avec le Nigéria d’où arrivent un grand nombre de patients.

Hussaina est agent de santé communautaire. « MSF nous a formés à reconnaitre les symptômes des maladies qui affectent les moins de 5 ans : palu, malnutrition, infections respiratoires, diarrhée… J’ai installé un espace de consultation à la maison et je réfère automatiquement les enfants de moins de 2 mois vers le centre de santé pour qu’ils soient soignés par un infirmier. »

Hakilou, agent communautaire, père de 3 enfants, habite à Maideparo. « Je vois une quinzaine d’enfants par jour, mais pour l’instant, peu de cas de malnutrition. Cependant, nous vivons surtout de nos cultures et nous savons qu’elles ne sont pas suffisantes pour nous nourrir toute l’année. Aujourd’hui nous sommes inquiets, cela fait 10 jours qu’il n’a pas plu ».

Soueba, 20 ans, travaille à Rignia. « Ici, les enfants souffrent surtout du palu. Sur la quinzaine que je vois au quotidien, 12 en moyenne sont positifs au test de détection rapide.  Heureusement, nous pouvons soigner la majorité au village et les cas de palu grave sont rares. Depuis que nous avons commencé cette activité au village, beaucoup de mères viennent me trouver. »

Baraka a emmené son fils de 2 ans et demi auprès de l'agent de santé à Kourfawa. « Le test du palu était positif, Issia a confirmé qu’il pouvait le soigner. Pendant la saison des pluies, notre village est isolé. Lorsqu’un enfant tombe malade, nous devons aller soit au centre de santé à 3h de marche soit au Nigéria où les soins sont chers. Maintenant, nous venons d’abord ici. »

Moustafa est agent de santé à Dan Abdala. « Pour améliorer la santé de nos enfants, nous devons nous investir. Il y a 3 ans, les familles ont reçu des moustiquaires imprégnées d’insecticide à la maison. Elles devraient être remplacées cette année. J’explique aux mères comment les utiliser, et qu’il ne faut pas laisser les enfants dehors la nuit sans protection. » 

Depuis la mise en place de ces activités en 2016, nous avons constaté une baisse de 25% des cas de palu sévère dans les structures où nous travaillons. Plus de 13 000 enfants ont reçu un traitement gratuit dans leur village depuis juin 2017. « Nous allons continuer à former et accompagner des agents dans d’autres villages l’an prochain », conclut Salifou. 

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