Sud-Soudan/ RDC : MSF vient en aide aux populations des zones touchées par la violence

Clinique mobile MSF Dungu Haut Uélé RDC mars 2009.
Clinique mobile MSF, Dungu, Haut-Uélé, RDC, mars 2009. © Teun Voeten

Dans le nord-est de la République démocratique du Congo et dans le sud du Soudan, limitrophe, les rebelles ougandais de la LRA commettent des actes d'une extrême violence sur la population, poussant des centaines de milliers de personnes à fuir. Plusieurs équipes MSF apportent une aide d'urgence et des soins médicaux aux populations déplacées ainsi qu'à la population locale.

Plusieurs équipes MSF présentes en RDC et au Soudan apportent une aide d'urgence et des soins médicaux aux populations déplacées ainsi qu'à la population locale.

Au Sud-Soudan

Interventions dans l'Etat du Western Equatoria. A partir du second semestre 2008, de nouvelles attaques ont été perpétrées au Sud-Soudan par des groupes rebelles ougandais sur plusieurs villages situés près de la frontière congolaise.

Plusieurs milliers de soudanais ont été contraints de fuir leur maison, et ces attaques ont également entraîné le déplacement de milliers de congolais, franchissant la frontière avec le Soudan pour y chercher refuge. MSF est intervenue dans l'Etat du Western Equatoria, en soutien à deux centres de santé situés à proximité de la frontière avec la RDC.

Ouverture de nouveaux projets. Entre décembre et janvier, près de 1000 personnes ont été tuées, entraînant des déplacements de populations dans plusieurs zones de l'Etat du Western Equatoria. MSF a donc mis un terme à son intervention à Gangura et Sakura et a ouvert en février 2009 de nouveaux projets à Ezo, Naandi et Makpandu, portant assistance à près de 22 000 personnes vivant dans des camps.
Les conditions de vie dans les camps sont extrêmement précaires. MSF y a notamment mis en place des systèmes d'assainissement de l'eau. Les équipes médicales continuent de suivre l'évolution de la situation et d'apporter un support aux centres de santé, en collaboration avec les autorités sanitaires. Des cliniques mobiles ont régulièrement lieu de manière à pouvoir référer les patients dans les centres de santé alentours.

Activités auprès de réfugiés congolais. A partir de février 2009, dans l'Etat voisin du Central Equatoria, MSF apporte un soutien médical aux réfugiés congolais à Lasu, une ville située à moins de 50 kilomètres de la frontière entre la RDC et le Sud-Soudan.
MSF était déjà présente dans deux camps de réfugiés accueillant près de 6000 personnes, à Libogo et Nyori. Dans ces deux camps, la majorité des réfugiés sont arrivés du Congo sans aucun des biens nécessaires à leur survie. Les équipes MSF ont distribué du savon et fournit de l'eau potable à quelque 2 000 personnes. Des tentes, des toilettes et des douches ont également été installées.

En mars, le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) a mis en place un camp à Nyori pour y regrouper les réfugiés congolais. MSF s'est installée dans le camp pour apporter des soins médicaux (traitement de la malnutrition, soins gyneco-obstétriques...), mettre en place une unité d'hospitalisation ainsi qu'une pharmacie. Chaque semaine, nos équipes ont dispensé 500 consultations en moyenne. Et en avril, celles-ci ont vacciné plus de 1600 enfants contre la rougeole.

En République Démocratique du Congo

A Dungu, ville située dans le nord-est du district du Haut-Uélé, en RDC, des équipes MSF apportent une aide à la population depuis septembre 2008. MSF soutient l'hôpital général où 60 opérations chirurgicales, dont 25 césariennes, ont été réalisées en l'espace de trois semaines. De plus, 30 enfants ont été admis au service pédiatrie et 52 autres souffrant de malnutrition sévère ont été pris en charge dans le programme nutritionnel.

MSF apporte également une aide à deux centres de soins, situés non loin de Dungu, notamment pour les soins de santé primaires et la prise en charge des victimes de violences sexuelles.

L'équipe MSF évalue actuellement la situation au sud de la ville dans les sites où les personnes déplacées se sont réfugiées. Quand les conditions de sécurité le permettent, elle propose des vaccinations et distribue des biens de première nécessité, comme des bâches en plastic, des cuvettes et du savon.

A Niangara, les besoins médicaux sont très importants. Une équipe MSF apporte une aide, depuis le 11 mai, à l'hôpital général de référence de Niangara, près de la frontière soudanaise, notamment pour la chirurgie d'urgence et la prise en charge des victimes de violences sexuelles. MSF a également mis en place la pharmacie dans l'hôpital général et formé du personnel médical local pour détecter les pathologies les plus courantes, comme le paludisme, les infections respiratoires aiguës et les infections sexuellement transmissibles.

 A l'hôpital général de référence de Faradje, MSF donne en moyenne plus de 1 000 consultations par semaine, le tiers des patients sont des enfants de moins de cinq ans.

L'équipe MSF donne environ 1 000 consultations par semaine, essentiellement aux populations déplacées. En effet, on estime à 10 000 le nombre de personnes déplacées dans le centre de la ville et 15 000 autres à la périphérie.

Par ailleurs, une équipe MSF soutient un centre de santé à Wawe pour apporter une aide médicale aux populations déplacées de la zone.

Le paludisme, les infections respiratoires aiguës et les infections intestinales sont les principales pathologies rencontrées par nos équipes. Des pathologies qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent être mortelles. Un dispositif d'urgence a également été mis en place dans l'hôpital pour pouvoir prendre en charge un afflux de blessés.

Dans le disctrict de l'Ituri. De 22 000 à 25 000 personnes ont fui les violences à Faradje et à Aba, elles ont trouvé refuge dans les zones de Ariwara et Imbokolo, dans le district voisin de l'Ituri. Une équipe MSF leur apporte une aide médicale, leur fournit un soutien nutritionnel et les vaccine contre la rougeole. MSF a également distribué des biens de première nécessité et amélioré les conditions d'hygiène dans les camps.

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