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Gaza : la résolution du Conseil de sécurité sur un
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« Si la guerre de Gaza nous a appris quelque chose, c’est que nous sommes en danger chaque seconde »

Nora Abdullah originaire de Gaza a été blessée lors de l'offensive israélienne « Bordure protectrice » en 2014.
Nora Abdullah, originaire de Gaza, a été blessée lors de l'offensive israélienne « Bordure protectrice » en 2014. © Enass Abu Khalaf-Tuffaha/MSF

Nora Abdullah, âgée de 28 ans, est originaire de la bande de Gaza, en Palestine. Elle y a vécu l'opération militaire israélienne « Bordure protectrice » durant l'été 2014, pendant laquelle elle a été gravement blessée.

« Je suis arrivée en Jordanie pour la première fois à la fin septembre l’an dernier, et ai dû subir neuf interventions chirurgicales. J’avais des blessures relativement graves, particulièrement au visage et à la mâchoire suite à l’explosion d’une bombe dans ma maison à Beit Lahiya.

Je me souviens encore de chaque instant de cette journée. Il était environ 9h du matin, c’était le deuxième jour de l’Aïd el-Fitr en 2014, pendant la guerre de Gaza.

Je préparais le petit-déjeuner dans la cuisine quand, soudainement, un obus est entré par la fenêtre et a explosé. Mon mari est mort sur le coup et j’ai été gravement blessée à la mâchoire inférieure. Par chance, aucune de mes trois filles n’a été blessée car l’explosion a eu lieu loin de leur chambre. Mon mari est mort dans son lit, l’équipe d’urgentistes n’a rien pu faire pour le sauver.

J’ai été immédiatement prise en charge à l’hôpital d’Al-Shifa à Gaza, où j’ai subi plusieurs opérations, notamment des greffes de la peau et pour me retirer les éclats d’obus plantés dans mon corps. Ce traitement a duré plus d’un mois avant que je ne sois transférée en Egypte pour y continuer les soins. J’ai été opérée à trois reprises en Egypte ; mon visage et ma mâchoire inférieure étant gravement abîmés, j’avais besoin de soins spécialisés donc j’ai décidé de rentrer à Gaza, afin de me rapprocher de ma famille.

Nous avons attendu un an avant d’obtenir l’autorisation d’aller en Jordanie. Nous nous étions inscrits pour un traitement à l’hôpital MSF de chirurgie et de rééducation pour les victimes de guerre, et, par chance, j’ai été autorisée à entrer en Jordanie avec mon père. Nous y sommes arrivés après un long et fatiguant voyage, mais le jeu en valait la chandelle. Après plusieurs opérations, je pouvais plus facilement bouger la mâchoire inférieure, ce qui m’a permis de parler et de manger plus naturellement. Je suis ravie que cette phase de traitement soit derrière moi et de pouvoir retourner auprès de ma famille dans quelques semaines.

Si la guerre de Gaza nous a appris une chose, c’est que le simple fait de préparer le petit-déjeuner peut coûter très cher ; nous sommes en danger chaque seconde. »

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