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Niger : MSF vient en aide aux victimes d’une nouvelle vague de violence dans la région de Diffa

MSF au Niger
MSF au Niger © MSF

Dans la nuit du 25 novembre dernier, le groupe ex-Boko Haram1  a attaqué Gogone, un village du district de Bosso, situé dans la région de Diffa, au sud-est du Niger. Selon les autorités, le bilan est de 18 personnes tuées, 16 autres blessées et d’environ 100 maisons incendiées. MSF, présente dans la région de Diffa auprès des réfugiés nigérians, gère le transfert des blessés et initie un soutien psychologique.

Juste après l’attaque, un infirmier et un conseiller en santé mentale MSF se sont rendus au centre de santé de Bosso afin d’y évaluer les besoins. Le personnel médical du ministère de la santé a pu y prendre en charge 16 blessés dont 6 ont été transférés à l’hôpital de Diffa. MSF, qui gère ces transferts, fournira par ailleurs un soutien psychologique à la population du village de Gogone.

« Dix jours de calme seulement entre la dernière attaque à Diffa et celle-ci », constate Omar Ahmed Abenza, chef de mission adjoint de MSF au Niger. Au cours du mois d’octobre, dans le district de Bosso, MSF a dispensé 4 601 consultations médicales. Plus de 50% de nos patients avouent être traumatisés par la violence persistante dans la région. « La population a été contrainte de fuir pour échapper à la violence dans le nord -Nigeria et/ou dans la région de Diffa. Elle ne parvient pas à trouver un lieu sûr où s’établir. La peur fait partie de son quotidien ».

Il y a à peine deux semaines, environ 600 familles (soit environ 9 000 personnes) ont été déplacées après qu’une nouvelle attaque ait été menée sur le village de Barwa (district de Bosso). Des femmes et des enfants auraient été enlevés et du bétail volé. Le village s’est vidé et la population s’est réfugiée dans des villes voisines. MSF y a initié un dépistage de la malnutrition et distribué des biens non-alimentaires (suppléments nutritionnels, couvertures et moustiquaires) à 1 078 enfants âgés de moins de 5 ans. Actuellement, MSF construit des latrines et offre un soutien psychologique à cette population déplacée.

Les affrontements opposant le groupe ex-Boko Haram et l’armée nigérienne sont incessants. Conséquence : depuis février 2015, plus de 47 000 déplacés ont rejoint la région de Diffa où 165 000 personnes - ayant fui à la violence dans le nord-Nigeria - sont déjà regroupées. « Du fait de la violence continue, la situation de la population à Diffa - déjà vulnérable et devant actuellement faire face à des pics de malnutrition et de paludisme - s’est encore dégradée », alerte Luis Encinas, responsable de programme pour MSF au Niger. 

Depuis décembre 2014, MSF travaille dans la région de Diffa où nous venons en aide aux personnes déplacées fuyant la violence dans la zone et dans le nord-Nigeria. MSF est actuellement présente dans les districts de Diffa, Nguigmi et Bosso où nous soutenons plusieurs centres de santé, dont un centre dédié à la santé materno-infantile de la ville de Diffa.

1Rebaptisé “Etat islamique en Afrique de l'Ouest

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