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Soudan du Sud : l’accès aux traitements antipaludéens doit être amélioré dans l’Ouest du pays

Une enfant est testée pour le paludisme. Octobre 2014 Nord Bahr el Ghazal Soudan du Sud Jacob Zocherman
Une enfant est testée pour le paludisme. Octobre 2014, Nord Bahr el Ghazal, Soudan du Sud © Jacob Zocherman © Jacob Zocherman

Le conflit au Soudan du Sud qui affecte directement le Nord et l'Est du pays a détourné l'attention des problématiques de santé régulières, comme l'épidémie de paludisme qui sévit actuellement dans l'Ouest du pays. Dans de nombreux centres de santé périphériques, les distributions de médicaments antipaludéens ont été insuffisantes et ont entrainé une augmentation du nombre de cas graves de paludisme enregistrés par Médecins Sans Frontières (MSF).

Chaque année, avec la saison des pluies, les moustiques se multiplient dans les eaux stagnantes et le nombre de cas de paludisme augmente. Cette année, l'épidémie est particulièrement importante dans les régions de l'Ouest du pays. A cause des précipitations anormalement prolongées et du manque de traitements antipaludéens disponibles dans de nombreux centres de santé périphériques, de nombreux patients n’ont d’autres choix que de se rendre dans les structures de santé de MSF pour être traités. Ils arrivent souvent dans un état grave après plusieurs heures ou jours de voyage.

Les structures de santé de MSF à Aweil et Pamat, dans l’Etat ​​du Nord Bahr el Ghazal, de Gogrial, dans l'État de Warrap, de Yambio dans l'Etat de l'Equatoria Occidental et d’Agok sur le territoire d'Abyei, ont traité à elles seules près de 60 000 patients souffrant de paludisme depuis le début de l'année. Plus de 10% des patients, dans un état grave, ont du être hospitalisés. Ces chiffres sont trois fois supérieurs à ceux de l’année dernière à la même période de l’année.

« MSF ne peut pas couvrir seule tous les besoins dans les Etats du Nord Bahr el Ghazal, du Warrap, de l'Equatoria Occidental et sur le territoire d'Abyei, déclare Renee Madrolle, coordinatrice du projet de MSF à Aweil. Il doit y avoir une meilleure mobilisation des acteurs de santé internationaux aux côtés du ministère de la Santé pour fournir un accès aux traitements antipaludéens à la population ».

Les organisations partenaires du ministère de la Santé ont été inefficaces dans la distribution des tests de diagnostic rapides et des médicaments vers les centres de santé périphériques à cause du conflit en cours et de problèmes structurels dans la chaîne d'approvisionnement. Ces problèmes d'approvisionnement ont eu deux conséquences majeures sur le système de santé. D’une part, les médicaments, présents à Juba, n’ont pu être livrés au début de la saison des pluies, fin mai/début juin, alors que la première augmentation de cas de paludisme avait déjà été enregistrée. D’autre part, il n’y a pas eu assez de médicaments disponibles par la suite, pour une distribution complète et effective dans les tous centres de santé périphériques. Par conséquent, la population a aujourd’hui un accès insuffisant aux traitements dans des zones de l’Ouest du pays particulièrement affectées par le paludisme.

Pour répondre aux besoins, MSF a acheminé en urgence, des tests de diagnostic rapide et des traitements supplémentaires dans la plupart de ses projets présents dans l'Ouest du pays. Dans le centre de santé de Gogrial, MSF a mis en place une zone spécifique ouverte la journée et dédiée uniquement au traitement des cas de paludisme. En juin, MSF s’est également engagée dans le service de consultations externes de l'hôpital d’Etat d'Aweil afin de diagnostiquer et de traiter les cas de paludisme. Les cas les plus graves sont hospitalisés dans une unité de traitement spécifique, d’une capacité de 35 lits, mise en place par MSF en juillet à l'intérieur de l'hôpital. Aujourd'hui, cette capacité est insuffisante. En septembre, 71% des admissions du service de pédiatrie de l’hôpital d’Aweil étaient des cas graves de paludisme. MSF organise aussi régulièrement des cliniques mobiles dans les zones les plus reculées pour réduire le nombre de cas graves qui viennent à l'hôpital en raison d'un traitement tardif. En septembre, MSF a traité dans l’Ouest du pays plus de 10 000 cas de paludisme.

« Certains patients meurent alors qu'ils auraient pu facilement être sauvés s’ils avaient eu accès à un traitement plus tôt, déplore Renee Madrolle. Le paludisme est la première cause de mortalité à Aweil durant la saison des pluies, et les enfants sont les plus touchés ».

MSF compte actuellement 25 projets dans 9 des 10 États que compte le Soudan du Sud. MSF emploie 3300 collaborateurs nationaux et 350 personnels internationaux pour mener à bien sa mission dans le pays.

Activités de MSF au Soudan du Sud

MSF au Soudan du Sud au 1er juillet 2014

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