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Grèce : le prix du vaccin contre la pneumonie, un obstacle à la vaccination des enfants réfugiés

Une campagne de vaccination menée par MSF dnas le camp d'Idomeni dans le nord de la Grèce en mai dernier. Rocco Rorandelli/TerraProject
Une campagne de vaccination menée par MSF dnas le camp d'Idomeni, dans le nord de la Grèce, en mai dernier. © Rocco Rorandelli/TerraProject © Rocco Rorandelli/TerraProject

MSF dénonce le prix exorbitant que les Etats et les organisations humanitaires doivent payer pour vacciner les enfants les plus vulnérables.

Ces dernières semaines, MSF a mené des campagnes de vaccination dans plusieurs camps de réfugiés et sites informels en Grèce, à destination de plus de 5 000 enfants âgés de 6 mois à 15 ans. Ces campagnes visent à protéger les enfants réfugiés avec dix antigènes, et à prévenir des maladies comme les pneumonies, qui représentent la première cause de décès infantiles dans le monde.

MSF demande à Pfizer et GlaxoSmithKline (GSK) de baisser le prix du vaccin conjugué contre le pneumocoque (PCV), pour les Etats et les organisations humanitaires en situation d’urgence.

MSF a payé 60 euros par dose pour le vaccin contre la pneumonie, qu’elle a dû acheter au prix local. Ce montant est 20 fois plus élevé que le prix minimum disponible de 2,80 euros par dose.

Même lorsqu’elles vaccinent des enfants très vulnérables, les organisations humanitaires comme MSF ne peuvent pas acheter les vaccins aux prix les plus bas, uniquement accessible dans les pays les plus pauvres via Gavi, l’Alliance du vaccin. Trois doses du vaccin PCV sont nécessaires pour immuniser un enfant.

Un autre vaccin administré par MSF lors de cette campagne, qui protège les enfants contre six maladies, coûte également environ 65 euros par dose.

« Les Etats et les organisations humanitaires doivent pouvoir protéger les enfants qui traversent l’une des crises les plus importantes de notre époque, explique le Dr. Apostolos Veizis, directeur de l’unité d’appui aux opérations de MSF en Grèce. Pfizer et GSK doivent baisser le prix du vaccin contre le pneumocoque ».

«  Suite à l’effondrement des systèmes de santé en Syrie, en Irak ou en Afghanistan, la plupart des enfants qui vivent dans les camps de réfugiés ou dans d’autres campements n’ont pas été vaccinés dans leur pays d’origine ou au cours de leur périple. Aujourd’hui, ces enfants vivent dans des conditions terribles et leur santé ne devrait pas en faire les frais apres avoir deja fui leur pays pour sauver leur vie. Nous devons les protéger à tout prix contre la pneumonie et d’autres maladies mortelles », poursuit le Dr. Veizis.

Depuis plus de six ans, MSF essaie d’obtenir un prix plus bas pour le vaccin contre le pneumocoque par les deux seuls laboratoires qui le produisent, Pfizer et GSK, afin de pouvoir protéger les enfants les plus vulnérables contre les pneumonies. Pour l’heure, les deux laboratoires ont refusé de réduire le prix du PCV, et il n’existe donc toujours pas de solution pour vacciner les populations en situation de crise humanitaire.

Au mois de mai, MSF a remis à Pfizer et GSK une pétition ayant recueilli plus de 416 000 signatures en provenance de 170 pays, leur demandant de réduire le prix du vaccin contre le pneumocoque à 5 dollars par enfant (soit pour trois doses du vaccin) pour les populations affectées par des crises humanitaires et les pays en développement.

En Grèce, MSF a vacciné 3 000 enfants à Idomeni, à la frontière avec la Macédoine, au mois de mai. Depuis, les campagnes de vaccination se sont poursuivies dans les camps de réfugiés de l’Attique, dans le centre du pays, sur l’île de Samos, et à Athènes. Dans les semaines  à venir, MSF va vacciner les enfants dans la région d’Epire et sur l’île de Lesbos, en collaboration avec le ministère de la Santé grec.

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