Cent jours après son enlèvement au Daguestan, MSF reste sans aucune nouvelle de son chef de mission

Cent jours se sont écoulés depuis qu'Arjan Erkel chef de mission de Médecins Sans Frontières (MSF) au Daguestan république voisine de la Tchétchénie a été enlevé par des hommes masqués et armés à Makhachkala.

Cent jours se sont écoulés depuis qu'Arjan Erkel, chef de mission de Médecins Sans Frontières (MSF) au Daguestan, république voisine de la Tchétchénie, a été enlevé par des hommes masqués et armés à Makhachkala.

Bien que cent jours se soient déjà écoulés depuis l'enlèvement d'Arjan Erkel, le 12 août dernier, MSF et sa famille n'ont toujours aucune information sur les raisons et les auteurs de cet enlèvement. Les efforts officiellement entrepris par les autorités russes pour résoudre cette affaire n'ont, à ce jour, produit aucun résultat, ce qui renforce les inquiétudes de MSF quant au sort d'Arjan.

MSF a fait part aux pays donateurs impliqués dans le Nord Caucase de ses plus vives inquiétudes pour les sorts respectifs d'Arjan, de Nina Davydovitch, responsable de l'ONG russe Druzhba et, plus récemment, des deux chauffeurs du CICR enlevés puis relaxés dimanche. L'organisation leur a également rappelé que lorsqu'ils planifient une aide humanitaire dans cette région, ils doivent garder en mémoire le fait que ces affaires de kidnapping entravent pour le moins les opérations de secours.

Morten Rostrup, président international de MSF, a salué en ces termes la libération des deux chauffeurs du CICR dimanche dernier: «leur libération rapide est un exemple positif qui montre comment les pressions politiques peuvent accélérer la résolution de ce type d'affaires. A l'aune de cet exemple, MSF demande expressément aux autorités russes de multiplier les efforts pour obtenir la libération immédiate et en bonne santé d'Arjan.»

MSF a suspendu ses opérations d'abord en Tchétchénie après l'enlèvement de Nina Davydovitch le 27 juillet dernier, puis dans le Nord Caucase le 12 août après le kidnapping d'Arjan. MSF offrait des soins à des milliers de déplacés tchétchènes et plus de 50 000 Daguestanais bénéficiaient d'un meilleur accès aux soins grâce aux cliniques mobiles de MSF et aux approvisionnements en médicaments et matériel médical de plusieurs structures médicales.
Le 12 septembre dernier, MSF a décidé de reprendre ses activités en Ingouchie. Cette décision a été motivée par l'ampleur des besoins de milliers de déplacés tchétchènes et de civils ingouches dans cette république après un mois de suspension d'activités. Les projets au Daguestan et en Tchétchénie sont toujours gelés. En Tchétchénie, cependant, MSF continue à apporter une aide d'urgence, ce qui inclut le soutien à des structures chirurgicales et obstétriques. Afin de suivre d'éventuels développements dans l'affaire d'Arjan, les bureaux de Makhachkala, Khazaviourt et Grozny restent ouverts.


Aujourd'hui, après cent jours de détention, MSF demande une fois de plus aux ravisseurs d'Arjan et de Nina qu'ils respectent l'intégrité physique et mentale de ces travailleurs humanitaires et les relâchent immédiatement, sans mettre leur santé en danger.

Pour plus d'informations, vous pouvez contacter Laurence Hugues (01 40 21 28 43).

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