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RD Congo : l’histoire sans fin des déplacés du Nord-Kivu

Vue du camp.
Vue du camp. © Aurélie Baumel

4 novembre 2012. Au détour d’un virage, les premiers abris de paille se dressent le long de la route. Toujours plus nombreux, ils marquent le début d’un camp de fortune dont les limites et l’organisation sont mal définies et évoluent au gré des arrivées quotidiennes.

Nous sommes à Kanyaruchinya. Localisation : 15 kilomètres au nord de Goma. Population estimée : 60 000 déplacés.  Motif : fuite des affrontements dans le territoire de Rutshuru.

« Le camp a encore grossi. La semaine dernière, ces tentes ne se trouvaient pas là. Le camp commençait quelques mètres plus loin » s’étonne Nathalie Bouygues, coordinatrice de projet MSF.

Avec un majestueux Nyiragongo (celui qui fume) en toile de fond, menaçant malgré la brume qui ne le dévoile qu’à l’occasion, les tentes d’hospitalisation MSF ont investi la pelouse du centre de santé. « Il s’agit du centre de traitement du choléra. Nous recevons de plus en plus de patients en ce moment ».

La pluie torrentielle de la veille a laissé des trainées d’eau qui font le bonheur des enfants. Nul besoin de s’aventurer très loin dans le labyrinthe d’allées pour voir la promiscuité, le manque d’hygiène et la boue omniprésente qui favorisent l’apparition de maladies.

Dans le centre de santé, le nombre de consultations a considérablement augmenté. « Le nombre de consultation que nous effectuions en un mois, nous le réalisons aujourd’hui en un jour » confie Dieudonné Mateso Kabombo, infirmier titulaire du centre de santé de Kanyaruchinya. Médecins Sans Frontières est en support du ministère de la Santé dans le centre de santé depuis juillet 2012.

Quelques mètres après la barrière qui marque enfin l’entrée du camp, la « place » principale apparait…

… et marque le point de départ des « blocs » numérotés où s’entassent abris et hangars.

Trocs ou petits commerces au détour des allées, les personnes qui ont un pécule de départ arrivent à trouver quelques ressources.

D’autres ont fui avec leur machine à coudre ou leur tondeuse à cheveux et s’improvisent couturier ou coiffeur, établis sur une simple chaise en bois.

Ceux qui sont partis précipitamment n’ont rien et survivent tant bien que mal. Les femmes s’aventurent hors du camp pour ramasser du bois ou sont contraintes, pour trouver de quoi manger, de cultiver un champ qui ne leur appartient pas, au risque de subir l’assaut de son propriétaire.

« J’ai fui la guerre avec ma famille. Là-bas, ils pillent nos maisons et violent nos femmes et nos filles. Ici, nous sommes en sécurité mais nous n’avons rien. Ça fait un mois que nous sommes ici et nous avons reçu en tout et pour tout qu’un sac de riz » s’indigne Ernest Barimenye responsable du Hangar n°6.

 

« Je voulais échapper au recrutement forcé. Mon frère à perdu un bras. Mon fils a été tué. Je resterai tant qu’il n’y aura pas la paix ». Kasika Kabuo, responsable adjointe du Hangar n°6. Nom du hangar : Amani (La paix). Dimension : 10 x 25 = 250 mètres carré. Population : 153 personnes.

Le camp ne cesse de s’étendre avec des arrivées permanentes mais les latrines et points d’eau sont installés au compte-goutte. « Il faut environ 3 d’heures d’attente pour pouvoir remplir son jerrycan d’eau » explique une dame.

Derrière l’attroupement et la cohue du point d’eau, quelques personnes regroupées assises sur des cailloux noirs, vestiges de la dernière éruption du volcan ; « c’est la messe » explique un homme âgé en retrait de l’assemblée.

Début novembre les déplacés de Kanyaruchinya attendaient de pouvoir rentrer chez eux. Aujourd’hui, une majorité d’entre eux tente un retour vers le territoire de Rutshuru, sans certitude de pourvoir retrouver leur maison et leur champ. Alors que plus de 100 000 personnes sont toujours déplacées aux alentours de Goma.

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4 novembre 2012. Au détour d’un virage, les premiers abris de paille se dressent le long de la route. Toujours plus nombreux, ils marquent le début d’un camp de fortune dont les limites et l’organisation sont mal définies et évoluent au gré des arrivées quotidiennes.

Nous sommes à Kanyaruchinya. Localisation : 15 kilomètres au nord de Goma. Population estimée : 60 000 déplacés.  Motif : fuite des affrontements dans le territoire de Rutshuru.

« Le camp a encore grossi. La semaine dernière, ces tentes ne se trouvaient pas là. Le camp commençait quelques mètres plus loin » s’étonne Nathalie Bouygues, coordinatrice de projet MSF.

Avec un majestueux Nyiragongo (celui qui fume) en toile de fond, menaçant malgré la brume qui ne le dévoile qu’à l’occasion, les tentes d’hospitalisation MSF ont investi la pelouse du centre de santé. « Il s’agit du centre de traitement du choléra. Nous recevons de plus en plus de patients en ce moment ».

La pluie torrentielle de la veille a laissé des trainées d’eau qui font le bonheur des enfants. Nul besoin de s’aventurer très loin dans le labyrinthe d’allées pour voir la promiscuité, le manque d’hygiène et la boue omniprésente qui favorisent l’apparition de maladies.

Dans le centre de santé, le nombre de consultations a considérablement augmenté. « Le nombre de consultation que nous effectuions en un mois, nous le réalisons aujourd’hui en un jour » confie Dieudonné Mateso Kabombo, infirmier titulaire du centre de santé de Kanyaruchinya. Médecins Sans Frontières est en support du ministère de la Santé dans le centre de santé depuis juillet 2012.

Quelques mètres après la barrière qui marque enfin l’entrée du camp, la « place » principale apparait…

… et marque le point de départ des « blocs » numérotés où s’entassent abris et hangars.

Trocs ou petits commerces au détour des allées, les personnes qui ont un pécule de départ arrivent à trouver quelques ressources.

D’autres ont fui avec leur machine à coudre ou leur tondeuse à cheveux et s’improvisent couturier ou coiffeur, établis sur une simple chaise en bois.

Ceux qui sont partis précipitamment n’ont rien et survivent tant bien que mal. Les femmes s’aventurent hors du camp pour ramasser du bois ou sont contraintes, pour trouver de quoi manger, de cultiver un champ qui ne leur appartient pas, au risque de subir l’assaut de son propriétaire.

« J’ai fui la guerre avec ma famille. Là-bas, ils pillent nos maisons et violent nos femmes et nos filles. Ici, nous sommes en sécurité mais nous n’avons rien. Ça fait un mois que nous sommes ici et nous avons reçu en tout et pour tout qu’un sac de riz » s’indigne Ernest Barimenye responsable du Hangar n°6.

 

« Je voulais échapper au recrutement forcé. Mon frère à perdu un bras. Mon fils a été tué. Je resterai tant qu’il n’y aura pas la paix ». Kasika Kabuo, responsable adjointe du Hangar n°6. Nom du hangar : Amani (La paix). Dimension : 10 x 25 = 250 mètres carré. Population : 153 personnes.

Le camp ne cesse de s’étendre avec des arrivées permanentes mais les latrines et points d’eau sont installés au compte-goutte. « Il faut environ 3 d’heures d’attente pour pouvoir remplir son jerrycan d’eau » explique une dame.

Derrière l’attroupement et la cohue du point d’eau, quelques personnes regroupées assises sur des cailloux noirs, vestiges de la dernière éruption du volcan ; « c’est la messe » explique un homme âgé en retrait de l’assemblée.

Début novembre les déplacés de Kanyaruchinya attendaient de pouvoir rentrer chez eux. Aujourd’hui, une majorité d’entre eux tente un retour vers le territoire de Rutshuru, sans certitude de pourvoir retrouver leur maison et leur champ. Alors que plus de 100 000 personnes sont toujours déplacées aux alentours de Goma.

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