URGENCE GAZA

Gaza : la résolution du Conseil de sécurité sur un
cessez-le-feu doit être suivie d’effets immédiats

Lire le communiqué

Fonds d'urgence

Chapo

Grâce à vous, nos équipes interviennent en urgence auprès des populations qui en ont le plus besoin, partout où nous agissons.

je donne au fonds d'urgence MSF 

République Centrafricaine (RCA) : « Je veux mettre ma famille à l’abri »

Blessé pris en charge à l'hôpital général de Bangui fin septembre 2015
Blessé pris en charge à l'hôpital général de Bangui, fin septembre 2015 © William Daniels/Panos Picture

« Lundi, le deuxième jour des violences, j’ai perdu quatre membres de ma famille. Et je n’étais même pas là pour leur venir en aide ». Baye Beta, travaille comme technicien biomédical pour MSF à l’Hôpital Général de Bangui depuis près de deux ans. Une partie de sa famille a été décimée lors des dernières violences qui ont embrasé la capitale de la République centrafricaine, le 26 septembre dernier.

« Un groupe de personnes est venu. Ils ont fait sortir mon frère de la maison puis l’on exécuté de trois balles. Ma maman est elle aussi sortie pour voir ce qu’il se passait et, en apprenant que mon frère avait été tué, elle s’est mise à pleurer. Les attaquants ont alors déclaré que si elle pleurait c’est parce qu’elle avait quelque chose à se reprocher. Ils l’ont égorgée… ».

Lors de ces évènements, Baye était en formation en dehors du pays. Il a tenté de rentrer le plus vite possible en RCA. Mais, les vols en direction de la Centrafrique ayant été suspendus, il est resté bloqué à Douala, au Cameroun, pendant plusieurs jours. Ça n’est qu’en arrivant sur Bangui qu’il a pris conscience de l’ampleur du désastre : « j’ai maintenant plus de 10 personnes à ma charge. Je ne sais pas comment je vais faire ».

Au moins 42 personnes* ont trouvé la mort lors des récentes violences qui ont duré près d’une semaine ; environ 40 000 ont fui leurs quartiers de résidence pour rejoindre les camps de déplacés de la ville, en quête de sécurité.  « Mes collègues de l’hôpital m’ont raconté que pendant les violences, c’était l’horreur. Aujourd’hui, tout le monde essaye de tenir le coup mais ce n’est pas facile ».

Au total, les équipes MSF ont pris en charge plus de 380 blessés dans trois structures médicales gérées par l’organisation : l’Hôpital Général, l’hôpital/maternité Castor et le centre de santé du camp de Mpoko. Elles ont aussi procédé à des évaluations des besoins et initié les premières interventions auprès des nouveaux déplacés. Du 4 au 9 octobre, 1 063 consultations ont été dispensées sur deux sites de regroupement (17% concernaient des enfants âgés de moins de 5 ans), essentiellement pour des cas de paludisme, d’infections respiratoires, de maladies dermatologiques et de diarrhée. Avec le bouche à oreille, le nombre de consultations augmente quotidiennement et les équipes MSF évaluent la possibilité de développer de nouvelles activités pour pallier les nombreux besoins de cette population.

Aujourd’hui, la situation à Bangui semble plus calme mais reste volatile et incertaine. « Ma priorité est de déménager près de l’Hôpital Général qui est situé dans un quartier plus sûr que le mien.  Je veux mettre le reste de ma famille à l’abri ».


MSF travaille en RCA depuis 1996. En 2014, nos équipes ont dispensé plus de 1.3 million de consultations médicales et hospitalisé 59 059 patients.

* OCHA

EN SAVOIR PLUS

Retrouvez notre dossier consacré à la crise frappant la République centrafricaine.

À lire aussi