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MSF interpelle le président Poutine.

Marche de protestation devant l'immeuble des Nations unies à New York le 29/09/03
Marche de protestation devant l'immeuble des Nations unies, à New York, le 29/09/03 © Kris Torgeson

Jeudi 25 septembre, alors que le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, s'exprimait devant l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, MSF a tenu à lui rappeler ses responsabilités dans l'affaire d'Arjan Erkel, volontaire de MSF enlevé il y a plus d'un an au Daguestan.
Co-organisée avec Amnesty international, cette manifestation rappelle aux chefs d'Etat réunis à New York le sort des civils tchétchènes qui subissent depuis des années une guerre d'une intense violence.

Soixante-dix membres de MSF se sont ainsi réunis en face du siège des Nations unies à New York pour lancer à nouveau un appel pour la libération immédiate d'Arjan. "Nous sommes ici aujourd'hui pour demander au Président Poutine qu'il assume ses responsabilités et garantisse une libération rapide d'Arjan Erkel, et pour demander aux pays membres des Nations unies de tenir le président russe pour responsable de l'échec, jusqu'à ce jour, des autorités dans cette affaire", a déclaré Morten Rostrup, président international de MSF au début de la manifestation.

"Si la nouvelle résolution adoptée par les Nations unies en faveur de la sécurité des travailleurs humanitaires a un sens, le président Poutine doit assumer ses responsabilités en matière de respect du droit international humanitaire en faisant avancer les recherches et en obtenant qu'Arjan soit libéré sain et sauf. Il doit aussi permettre à l'aide humanitaire d'atteindre ceux qui, dans le Nord Caucase, en ont cruellement besoin."

L'acteur Patrick Stewart a lu une lettre de solidarité adressée à Arjan par Vincent Cochetel, travailleur humanitaire qui avait été enlevé pendant 11 mois en Tchétchénie, et Daniel Gluck, avocat dont le frère Kenny, membre de MSF, avait été enlevé pendant trois semaines puis libéré en janvier 2001, a exprimé sa solidarité pour la famille d'Arjan qui vit dans l'angoisse depuis plus d'un an.

Co-organisée avec Amnesty international, cette manifestation visait aussi à rappeler aux chefs d'Etat qui se réunissaient à New York le sort des civils tchétchènes qui subissent depuis des années une guerre d'une intense violence. Actuellement, dans l'Ingouchie voisine de la Tchétchénie, environ 15.000 déplacés vivant dans les camps de toile (sur environ 80.000 déplacés au total sur ce territoire) sont soumis à une pression de plus en plus forte au retour par les autorités russes. Alors que l'aide humanitaire est quasiment impossible dans cette république où une guerre d'une extrême brutalité bat son plein, les camps sont fermés et les abris construits notamment par MSF pour les familles qui ne veulent pas rentrer en Tchétchénie toujours considérés comme illégaux.

Après avoir lu les noms des dix travailleurs humanitaires kidnappés dans le Caucase depuis 1999, les manifestants sont montés à bord d'un bateau qui, bardé de banderoles appelant à la libération d'Arjan, a croisé au large, devant le siège des Nations unies où le président russe déjeunait avec ses collègues.

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