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Ebola : Les équipes médicales en danger

Une infirmière vérifie son équipement avant de pénétrer dans la zone à haut risque d'ELWA 3 centre MSF de gestion de l'Ebola à Monrovia Liberia  Septembre 2014
Une infirmière vérifie son équipement avant de pénétrer dans la zone à haut risque d'ELWA 3, centre MSF de gestion de l'Ebola à Monrovia, Liberia - Septembre 2014 © Caitlin Ryan/MSF

Depuis le début de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, en mars 2014, le personnel médical et non médical des ministères de la Santé des pays touchés par le virus et des ONG qui leur viennent en aide est aux avant-postes de la lutte contre cette maladie.

Malgré les mesures de sécurité très strictes imposées par MSF dans l’environnement de travail, le risque zéro n’existe pas. La plus grande menace reste cependant la transmission au sein de la communauté, en dehors du temps de travail.

Depuis mars 2014, 14 membres du personnel MSF ont contracté le virus, et 8 d’entre eux sont malheureusement décédés.

S’ils ne sont pas convenablement protégés, les membres des équipes médicales directement en contact avec les patients risquent de contracter la maladie. On estime à plus de 240 le nombre de personnels médicaux infectés par le virus Ebola ; 120 d’entre eux n’ont pas survécu à l’infection. D’autres sont malades et de nombreux autres n’osent venir travailler par crainte du virus. En Sierra Leone et au Liberia, peu de centres de santé ont reçu l’équipement nécessaire à l’isolement, la protection et la désinfection, ce qui met davantage de soignants et de patients en situation de risque. À ce jour, plusieurs centres de santé ont été totalement désertés, ce qui a pour effet de priver de soins des milliers de personnes.

Il existe des procédures de sécurité rigoureuses pour le personnel de MSF. Ce travail présentant des risques importants, MSF applique des mesures rigoureuses de contrôle de l’infection, parmi lesquelles le port obligatoire de vêtements de protection individuelle pour les membres du personnel en contact avec les patients infectés. Les patients sont soignés dans des centres de gestion de l’Ebola conçus pour fournir l’environnement de travail le plus sûr possible. Des espaces suffisants sont prévus entre les patients, les zones à haut risque sont clairement séparées des zones à risque, les centres sont correctement éclairés, la gestion des déchets est effectuée de manière sécurisée et les salles sont régulièrement nettoyées et désinfectées.

Une réglementation administrative limite le nombre de personnes autorisées à pénétrer dans les zones à haut risque et par là-même le nombre de membres du personnel susceptibles d’être exposés. Seuls les agents dont la présence à l’intérieur de ces zones est nécessaire sont autorisés à entrer et la durée de leur présence est également limitée.

Les membres du personnel international sont remplacés toutes les quatre à six semaines afin d’éviter une fatigue excessive et de réduire ainsi les risques. Nos agents travaillent systématiquement en binômes. Ce système revêt une importance capitale, car il permet à chacun des agents de veiller sur son ou sa collègue et de prévenir de possibles erreurs ou encore de remarquer les signes d’une fatigue importante.

MSF intervenant dans le cadre d’épidémies d’Ebola depuis de nombreuses années, l’organisation est en mesure de minimiser les risques encourus par ses collaborateurs. Ne pouvant toutefois jamais garantir un risque zéro, nous informons les membres de nos équipes de manière exhaustive et exigeons d’eux une parfaite compréhension de la situation avant de s’engager dans un projet Ebola.

Hors du cadre médical, il existe des risques réels au sein de la communauté. L’Ebola est présent dans les centres de soins, mais également dans les communautés de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone, où il constitue une menace potentielle pour tous. Comme dans de nombreux autres pays où travaille MSF, la réalité est que nos équipes vivent au contact de la communauté. Il s’avère que celle-ci est actuellement sous le poids d’une terrible menace, et que les équipes de MSF ne sont pas épargnées.

Pour MSF, malgré toutes les mesures de sécurité mises en place ainsi que la formation et les informations fournies au personnel concernant les mesures à adopter au travail et au sein de la communauté, il est impossible d’atteindre le risque zéro. La responsabilité première de MSF consiste à maintenir un environnement de travail aussi sûr que possible.

Depuis que MSF a commencé à travailler en réponse à la propagation de l’épidémie, en mars, 13 collaborateurs nationaux et un membre du personnel international ont contracté la maladie et ont été admis dans des centres de gestion de l’Ebola. Huit d’entre eux sont malheureusement décédés.

Même s’il semble probable, comme pourront le montrer des recherches approfondies, que la plupart des membres du personnel ont été infectés en dehors de leur travail, ces événements tragiques nous rappellent en permanence qu’Ebola sévit actuellement dans les communautés et que le virus peut toucher toute personne exposée.

La perte de membres des équipes médicales laisse un vide choquant. Les décès survenus parmi celles et ceux qui combattent cette maladie mortelle constituent une véritable tragédie et, avec la mort de tant d’autres personnes, ceci porte un coup terrible à la lutte contre cette épidémie. Cette situation souligne le besoin urgent d’une action concrète et immédiate pour maîtriser la propagation du virus avant qu’il n’échappe à tout contrôle.

Près de 3 000 membres du personnel sont présents en Afrique de l'Ouest. Au vu de la rapidité avec laquelle le virus se propage au sein des communautés et de la lenteur de la réponse internationale, il est malheureusement tout à fait probable que d’autres membres du personnel médical de MSF ou d’autres personnes au sein de leurs familles contracteront l’Ebola. MSF ne peut qu’exhorter une fois de plus les États à agir immédiatement pour aider les pays les plus touchés à endiguer l’épidémie.

A quoi ressemble un centre de traitement de l'Ebola ?

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Interventions de MSF

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CHIFFRES-CLES

• 3000 MSF déployés, dont près de 250 internationaux
• 6 centres de traitement gérés par MSF, un total de 549 lits
• 3299 patients pris en charge, dont 2051 cas confirmés et 650 survivants
• Plus de 550 tonnes de matériel médical acheminées
• Budget prévu (jusqu'à fin 2014) : 46,5 millions d'euros

 

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