2015 : retour sur une année d’actions et de prises de parole

Népal mai 2015
Népal, mai 2015 © Brian Sokol/Panos Pictures

Médecins Sans Frontières dresse une rétrospective de ses activités au cours de l'année 2015, aux côtés des populations oubliées.

Janvier / EBOLA

Ebola

Depuis le début de l’épidémie, MSF a pris en charge plus de 10 000 personnes atteintes par le virus Ebola. La lutte contre le virus n’est pas encore terminée et les équipes médicales restent en alerte. Les premiers essais du vaccin, menés conjointement par l’OMS, MSF, l’Institut norvégien de la santé publique et les autorités guinéennes sont prometteurs.

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Février / SYRIE

Syrie

4 ans après le début de la guerre, MSF poursuit ses activités en Syrie. Les équipes doivent pallier un système de santé dévasté dans des conditions sécuritaires plus que déplorables. MSF gère six structures médicales. Elle a également mis en place un réseau de soutien pour plus de 100 centres de santé dans les zones contrôlées par le gouvernement.

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Mars / RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

République centrafricaine

MSF organise une intervention d’urgence auprès des enfants, des femmes et des victimes de violence à Kouango, suite aux affrontements armés entre Anti-Balakas et ex-Sélékas. Durant cette période, plus de 1000 consultations ont été effectuées dans les dispensaires mobiles. À Nzako, à l’Est du pays, les équipes ont vacciné des dizaines de milliers d’enfants âgés de six mois à 15 ans contre la rougeole.

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Avril / VACCINATION

A Fair Shot

MSF lance la campagne « A fair shot - L’injuste prix » pour dénoncer le prix inabordable du vaccin contre le pneumocoque qui empêche des milliers d’enfants d’être vaccinés contre cette forme la plus grave de pneumonie. Elle appelle le public à se mobiliser contre l’opacité dont font preuve les laboratoires qui le fabriquent, et à exiger que le vaccin ne soit pas vendu à plus de 5 dollars par enfant dans les pays en développement.

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Mai / NÉPAL

Népal

Suite aux deux tremblements de terre consécutifs, le mouvement MSF s’est immédiatement mobilisé pour apporter son aide aux populations vivant dans les régions montagneuses difficiles d’accès. Les équipes médicales ont donné plus de 2 500 consultations et apporté un soutien psychologique à plus de 7 000 personnes en se déplaçant par hélicoptère essentiellement. Plus de 15 000 familles ont également reçu de la nourriture, des abris, des kits de cuisine et d’hygiène.

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Juin / SOUDAN DU SUD

Soudan du Sud

La recrudescence des combats au Soudan du Sud restreint l’accès de la population à l’aide humanitaire. Dans certaines zones, MSF a dû évacuer son personnel médical. Le mouvement MSF est présent dans six des dix Etats du Soudan du Sud.

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Juillet / GAZA, CISJORDANIE

Gaza

Un an après l’offensive « Bordure protectrice », MSF fait le point sur la situation à Gaza et dans les territoires occupés. Elle dénonce une occupation d’Israël marquée par des pics de violences entre lesquels se poursuivent les saisies de terres, les destructions de maisons et le harcèlement de la population.

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Août / RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

RD Congo

Pour faire face à l’épidémie de rougeole qui sévit dans la province du Kantanga, MSF lance une campagne de vaccination de masse. De mars à août, MSF a pris en charge près de 12 200 patients et vacciné plus de 287 000 enfants âgés de 6 mois à 15 ans.

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Septembre / JORDANIE

Jordanie

MSF inaugure son nouvel hôpital à Amman consacré à la chirurgie reconstructrice pour les victimes des conflits et de la violence armée, venues de Syrie, d’Irak, du Yémen et de Palestine. En 2014, les équipes ont effectué 1367 opérations chirurgicales et fourni 7391 consultations psychosociales à 397 patients.

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Octobre / AFGHANISTAN

Kunduz, Afghanistan

Le 3 octobre, l’hôpital de traumatologie de MSF à Kunduz a été bombardé au cours d’une série de raids aériens. Le bâtiment principal a été frappé plusieurs fois, alors que 105 patients et plus de 80 personnels nationaux et internationaux de MSF étaient à l’hôpital. Le nombre total de morts s'élève à au moins 42, dont 24 patients, 14 membres du personnel de MSF et quatre accompagnateurs.

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Novembre / MER MÉDITERRANÉE

Sauvetage en Méditerranée

Les trois bateaux de MSF, le MY Phoenix, le Bourbon Argos et le Dignity I, sillonnent la Mer Méditerranée à la recherche de canots en détresse. Depuis le début de l’opération, les équipes ont secouru plus de 16 000 personnes. Ces hommes, ces femmes et ces enfants qui viennent essentiellement de Syrie, d’Irak, d’Erythrée, du Soudan ou encore de Somalie prennent des risques considérables et voyagent dans des conditions inhumaines pour atteindre les côtes européennes.
Des équipes de MSF interviennent tout autour du bassin méditerranéen, notamment sur l’île de Samos, depuis octobre dernier.

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Décembre / FRANCE

Calais, France

MSF a ouvert un projet dans la Jungle de Calais en septembre, dans le nord de la France, où les réfugiés sont « livrés à eux-mêmes », selon Pierre-Pascal Vandini, coordinateur de projet.
Une équipe MSF fournit des consultations médicales et de physiothérapie dans la clinique de Médecins du Monde. MSF a commencé à construire sa propre clinique pour élargir l’offre de soins de santé sur place.
Des équipes agissent également à à Grande-Synthe et à Norrent-Fontes.

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Focus / Yémen : soigner la population prise au piège du conflit

En mars 2015, un violent conflit opposant le mouvement rebelle des Houthis à la coalition internationale menée par l’Arabie Saoudite débutait au Yémen. Faisant un grand nombre de victimes parmi la population, prise au piège des bombardements, les combats ont également provoqué le déplacement de nombreuses personnes à travers tout le pays, les contraignant à vivre dans des conditions particulièrement précaires. En dépit du danger et des difficultés, les équipes MSF sont présentes dans les gouvernorats d’Aden, de Sanaa, d’Al-Dhale, d’Amran, de Saada, de Taiz et d’Hajj où elles soignent les blessés de guerre tout en répondant aux besoins de santé primaires.

Aden, ville assiégée

La ville d’Aden a été le théâtre de combats particulièrement violents. En plus des bombardements incessants, la population a dû faire face à l’isolement et à la pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments, de gaz domestique et de carburant. À Aden, MSF a travaillé dans le complexe hospitalier Al-Sadaqa qui intègre les urgences, les soins intensifs, le suivi chirurgical, la santé mentale, les hospitalisations, la physiothérapie, le laboratoire et la pharmacie. Les équipes ont également proposé des soins ambulatoires à Enma, As-Sha’b et Crater ainsi que des soins chirurgicaux externes aux patients qui n’avaient pas accès à l’hôpital.

Le premier mot qui me vient en tête est “massacre” parce que c’est un conflit que  j’ai vu empirer et qui a eu un impact important sur le nombre de blessés que nous avons reçus à l’hôpital. Petit à petit, les blessés n’étaient plus des combattants mais des civils, des femmes, des enfants. Nous étions vraiment surpris de  voir à quel point cette crise était oubliée. »

Lamia Bezer, responsable médicale à l’hôpital MSF d’Aden

Aden

 

A Khamer, venir en aide aux déplacés

Depuis le début du conflit, de nombreuses personnes ont fui le gouvernorat de Saada pour rejoindre la ville de Khamer dans le gouvernorat d’Amram. MSF a mis en place des cliniques mobiles pour fournir des soins de base à ces personnes déplacées et a fourni également de l’eau, des kits d’hygiène et des articles de première nécessité.

L’aide de la communauté internationale est quasiment inexistante sur le terrain. La plupart des aides, que ce soit par rapport aux maladies chroniques, à l’eau, aux installations sanitaires, à l’accès à l’alimentation ou à la coordination de l’aide sont absentes. On arrive à voir des familles entières vivre uniquement grâce à la solidarité des populations d’accueil. »

Dr Emmanuel Berbain, médecin MSF à Khamer

Khamer

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